vendredi 15 mai 2009

"Ce que le postcolonial fait au national"

Le Musée du quai Branly et la Revue internationale des livres et des idées invitent Labyrinthe
samedi 16 mai à 17h au musée du Quai Branly.

Avec Laurent Dubreuil (L'empire du langage, Hermann, 2008) et Ivan Jablonka (Enfants en exil, Transferts de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982), Le Seuil, 2007)

Débat animé par David Schreiber et Renaud Pasquier

Venez nombreux!

Salon de lecture Jacques Kerchache, musée du quai Branly - 37 quai Branly (portail Debilly) ou 218, rue de l’Université - 75007 Paris.

Entrée libre dans la limite des places disponibles au rez-de-chaussée dans le hall du musée.

RER C Pont de l'Alma ; Bus lignes 42, 92, 80, 63 ; métro Alma Marceau ou Iéna.


"Etrange situation. Dans les médias, les musées, les universités, le métissage culturel est devenu, semble-t-il, le paradigme salvateur de la vieille Europe, qui prône l'ouverture à l'Autre, histoire de tourner la page de son passé colonial. On parle avec plaisir du post-national; l'ère post-raciale aurait même déjà commencé, et l'élection de Barack Obama en formerait une preuve éclatante. Mais dans le même temps, la France dispose désormais d'un ministère de l'identité nationale, qui chasse les clandestins et mate les "mal-intégrés" des banlieues. Quant aux études post-coloniales, qui trouvent enfin un écho dans l'hexagone, elles tendraient a montrer de troublantes permanences entre nos sociétes actuelles et leur hier impérial. Bref, sommes-nous déjà dans le moment d'après, dans ce "post" si omniprésent? Pas si sûr. Et peut-être que certains éloges enthousiastes de la fin des nations ou des races jouent un rôle paradoxal dans le prolongement des mauvaises habitudes. Cette rencontre, organisée par la revue Labyrinthe, veut provoquer le débat sur la validité de certaines de nos catégories politiques et intellectuelles, sur nos manières de maintenir le passé tout en prétendant le combattre."