lundi 26 novembre 2007
Question : Papier ou numérique ? De la différence de la RILI d'avec nonfiction.fr et La vie des idées.
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Nous avons choisi de publier avant tout une revue papier.
Ce choix s'explique en partie par des raisons matérielles : le papier électronique n'en est encore qu'à ses balbutiements et n'offre pas à ce jour des possibilités graphiques (maquette, couleurs, iconographie, dimension) suffisamment intéressantes pour une revue qui, comme la RILI, est aussi un objet esthétique.
Par ailleurs, l'écran d'ordinateur n'offre quant à lui pas des conditions de lecture satisfaisantes pour une revue dont les articles (qui souvent ne se contentent pas d'être de simples comptes rendus, mais constituent de véritables essais) atteignent et dépassent parfois largement les 25000 signes, espaces comprises, soit bien plus que les relativement brèves notes critiques de la plupart des sites, magazines et suppléments littéraires.
Nous avons de plus des doutes sur la possibilité d'appliquer aujourd'hui à la RILI le modèle économique de certains médias qui n'ont d'existence que virtuelle (en ligne).
Mais, surtout, ce choix s'explique par la volonté de "faire revue", de véritablement concevoir des numéros auxquels nous essayons de donner une certaine cohérence, et ainsi de n'être pas simplement une banque de données accessible en ligne. Ce qui ne nous empêche pas d'être présents sur Internet, à travers notre site (www.revuedeslivres.net), dont tous les visiteurs peuvent découvrir les articles en libre accès, et qui permet à nos abonnés de consulter l'intégralité des archives de la revue.
C'est là ce qui nous différencie, notamment, outre certains de nos engagements et notre approche plus ouvertement politique, de sites comme nonfiction.fr ou La vie des idées -- dont nous saluons d'ailleurs la naissance et que nous vous invitons à visiter: que mille fleurs critiques s'épanouissent !
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jeudi 22 novembre 2007
La Revue internationale des livres et des idées dans Politis
"[...] cet essai ambitieux produit assurément une (nouvelle) revue de très bonne tenue."
Olivier Doubre, Politis, n° 977, jeudi 22 novembre 2007
samedi 17 novembre 2007
La Revue internationale des livres et des idées n° 2 (nov.-déc. 2007) : table des matières
Judith Butler
« Je suis l’une des leurs, voilà tout » : Hannah Arendt, les Juifs et les sans-Etat
à propos de Hannah Arendt, The Jewish Writings
Avishai Margalit
Leibniz et Spinoza : le courtisan et l’hérétique
à propos de Matthew Stewart, The Courtier and the Heretic: Leibniz, Spinoza, and the Fate of God in the Modern World
et de Rebecca Goldstein, Betraying Spinoza: The Renegade Jew Who Gave Us Modernity
Christian Laval
Penser le néolibéralisme
à propos de Wendy Brown, Les Habits neufs de la politique mondiale
et de François Denord, Néo-libéralisme version française
Yves Citton
Projectiles pour une politique postradicale
à propos de Bernard Aspe, L’Instant d’après. Projectiles pour une politique à l’état naissant,
de Comité invisible, L’Insurrection qui vient
et de David Vercauteren, Micropolitiques des groupes. Pour une écologie des pratiques collectives
Philippe Pignarre
Au nom de la science
à propos de Sonia Shah, Cobayes humains. Le Grand Secret des essais pharmaceutiques
Pouvoir et culture : entretien avec Stuart Hall (2e partie)
réalisé par Peter Osborne & Lynne Segal
Jérôme Vidal
Gérard Noiriel et la République des « intellectuels »
à propos de Gérard Noiriel, Les Fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France
Scott McLemee
Etats-Unis: Après les derniers intellectuels
à propos de Russell Jacoby, The Last Intellectuals: American Culture in the Age of Academe
David Brion Davis
La révolution qui a bouleversé le Nouveau Monde
à propos de Madison Smartt Bell, Toussaint Louverture: A Biography
Caroline Douki
L’empire de la filiation
à propos de Emmanuelle Saada, Les Enfants de la colonie
Matthew Price
Ralph Ellison et les siens
à propos de Arnold Rampersad, Ralph Ellison: A Biography
Marc Escola
Les fables théoriques de Stanley Fish
à propos de Stanley Fish, Quand lire c’est faire. L’autorité des communautés interprétatives
Esteban Buch
Le passé audible : des humains, des machines et des sons
à propos de Jonathan Sterne, The Audible Past: Cultural Origins of Sound Reproduction
Emilie Bickerton
Adieux aux Cahiers (2e épisode)
Question : Le monde est-il anglophone ?
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Notre volonté de ne pas nous en tenir à une compréhension géographiquement étroite (nationale) de l'actualité intellectuelle et éditoriale a suscité beaucoup d'intérêt et de sympathie. Certains lecteurs nous ont cependant encouragé à ne pas nous limiter au monde anglophone, comme pouvait selon eux le laisser craindre la table des matières du premier numéro. A maints égards, ce premier numéro de la RILI était en effet anglocentré. On remarquera cependant que les textes de Frédéric Neyrat sur Arjun Appadurai et Mike Davis, de David Laitin sur Georgi Derlugian et le Caucase, de Sandrine Lefranc sur Jean Hatzfeld et le Rwanda, de Philippe Minard sur Jack Goody et d'Yves Citton sur Jean Potocki forment ensemble une sorte de méditation collective (critique) sur la mondialisation et l'anglo/euro-centrisme. Quoi qu'il en soit, nous travaillons à élargir et décentrer notre point de vue. Notre désir de mise en valeur de la richesse de la production intellectuelle en langue anglaise n'est pas exclusif et doit plutôt être perçu comme le point de départ d'une exploration de la création littéraire, théorique et politique internationale contemporaine.
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Question : Et la fiction ?
Merci aux lecteurs de la RILI pour leur soutien, leurs encouragements, leurs remarques et leurs suggestions. Nous nous efforçons d'apporter des éléments de réponse aux questions qui nous sont adressées.
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La fiction a toute sa place dans la RILI -- et nous souhaitons que cette place aille augmentant. Certains lecteurs ont cependant remarqué, parfois pour le regretter, mais pas toujours, que nous avions totalement fait l'impasse sur "la rentrée littéraire". La chose est induscutable. Le numéro 1 de la RILI ne comprenait que deux articles sur des oeuvres de fiction : un article d'Yves Citton sur la première édition "scientifique" du génial monument littéraire de Jean Potocki (son Manuscrit trouvé à Saragosse) et une étude de Matthieu Potte-Bonneville sur deux des cycles de l'auteur de science-fiction Orson Scott Card (sa Saga des ombres et son Cycle d'Ender). Manière, d'une part, de définir notre compréhension de ce qu'est l'actualité littéraire : pour nous, l'événement de la rentrée de l'automne 2007, c'était la parution en 2006 des tomes IV1 et IV2 des oeuvres complètes de Potocki -- dont à notre connaissance aucun supplément ou magazine littéraire n'a parlé -- plutôt que la parution de tel ou tel roman que tel ou tel éditeur s'efforce de vendre comme l'on vendrait des savonnettes ou des yaourts. Manière aussi, d'autre part, paradoxalement, de marquer notre intérêt pour lesdits genres mineurs et ladite culture populaire et commerciale.
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Question : Sommes-nous sectaires ?
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Certains lecteurs, des journalistes le plus souvent, nous ont demandé, après lecture d'un article de Jérôme Vidal, le directeur de publication de la RILI, qui critiquait de manière vigoureuse les termes d'un appel d'"intellectuels et gens de de culture" à voter Ségolène Royal lors de la récente élection présidentielle, si ce n'était pas là nous couper dès le premier numéro de la majorité des intellectuels et d'une grande partie du lectorat potentiel de la revue. Quelle étrange conception de la vie intellectuelle et du débat public ! Assurément, cet article rompait avec la bienséance consensuelle de la bonne société intellectuelle et politique qui donne le ton dans certains médias. Assurément, la RILI, qui voudrait être une zone de contact entre les gauches critiques, qui s'efforce de mettre en valeur les travaux de recherche qui viennent troubler les savoirs établis et mettre en question les imaginaires sociaux et politiques, est une revue engagée. Il y a, à n'en pas douter, bien plus de sectarisme dans la question posée, qui sonne comme un rappel à l'ordre, que dans l'article incriminé. Il suffit pour s'en convaincre de remarquer que plusieurs des signataires dudit appel ont contribué au premier numéro de la revue. A ce rappel à l'ordre implicite, il faut donc opposer une question : un débat public exigeant et rigoureux est-il possible en France ?
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- une revue consacrée presque exclusivement à l'actualité internationale du livre, de la pensée et de la recherche... et aux travaux les plus critiques, qui viennent troubler les savoirs établis et mettre en question les imaginaires sociaux et politiques;
- une revue engagée, une zone de contact entre les gauches critiques, un lieu d'élaboration polémique et rigoureuse des débats publics;
- un point de rencontre entre recherche savante, savoirs autonomes et politique;
- l'espace d'une politique démocratique des savoirs et de l'intellectualité;
- en bref, "une révolution culturelle" (Jürg Altwegg, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 22 oct. 2007)!
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jeudi 25 octobre 2007
La RILI dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung : "une révolution culturelle"
"Jetzt hat auch Frankreich eine Zeitschrift nach dem illustren Vorbild der London Review of Books und des Times Literary Supplement (TLS). Erstmals ist in Paris eine Revue internationale des livres et des idées (September/Oktober) erschienen. Kompetent, umfassend, kritisch und ellenlang sind die Artikel, jeder eigentlich ein Essay. Ein Drittel der Beiträge befasst sich mit Büchern, die nicht in französischer Sprache erschienen sind. Ein Drittel der Autoren sind keine Franzosen. Ein Teil des Inhalts wird mit Übersetzungen aus Zeitschriften bestritten. Das redaktionelle Programm ist eine Kulturrevolution. [...]"
Jürg Altwegg, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 22 octobre 2007
jeudi 18 octobre 2007
La RILI sur France Culture (Du jour au lendemain, 6 novembre 2007, 22h15)
La RILI sur France Culture (La suite dans les idées)
La Revue internationale des livres et des idées dans Libération
"Revue du jour
Les éditions Amsterdam lancent La Revue internationale des livres et des idées, bimestriel qui se veut un équivalent français des grandes revues anglo-saxonnes comme la New York Review of Books: longs comptes rendus de livres politiques et de sciences humaines avec accent sur les publications étrangères. Au sommaire du numéro 1, vendu en kiosque (5 euros): géographie de la colère, les intellectuels contre la gauche, capitalisme et postmodernité..."
Libération, 6 et 7 octobre 2007
lundi 15 octobre 2007
La Revue internationale des livres et des idées sur Bibliobs
http://bibliobs.nouvelobs.com/
lundi 8 octobre 2007
La Revue internationale des livres et des idées dans Témoignage chrétien
"Bienvenu confrère
Nouveau dans les kiosques, La Revue internationale des livres et des idées. Exigeant mais pas ennuyeux, dense mais pas difficile d'accès, ce bimestriel de 64 pages consacre son premier numéro à des thèmes copieux comme "les intellectuels contre la gauche", un entretien avec Stuart Hall sur pouvoir et culture, ou une passionnante plongée dans "la géographie de la colère", ethnocides et terrorisme à l'âge de la globalisation. La France manquait de revues grand public. L'éditeur Jérôme Vidal tente le pari."
vendredi 5 octobre 2007
La Revue internationale des livres et des idées dans Le Diplo
"Cherchant à combler un manque flagrant, cette nouvelle revue veut transplanter en France une tradition anglo-saxonne représentée par la London Review of Books et The New York Review of Books. Perry Anderson revient sur l’histoire de ces deux revues et compare leurs orientations et de leurs choix. Plusieurs articles traitent de la « Géographie de la colère », avec des réflexions sur ethnocides, terrorisme (notamment un texte sur le nouveau livre de Mike Davis consacré aux voitures piégées), et mondialisation. Philippe Minard, analyse le dernier livre de Jack Goody, The Theft of history, qui met en cause la représentation de l’histoire par un Occident se posant en référent universel. (N° 1, sept.-oct., bimestriel, 5 euros. — 31, rue Paul Fort, 75015 Paris.)"
La Revue internationale des livres et des idées sur Nouvelobs.com
"NOUVEAU & INTERESSANTNOUVELOBS.COM | 27.09.2007 | 18:28OUVRIR toutes grandes les fenêtres sur le monde, secouer la vie intellectuelle française en lui mettant sous le nez tout ce qui se pense ailleurs dans le monde -notamment anglo-saxon- dans les domaines de la philosophie, de l’histoire et des sciences sociales (avec un intérêt tout particulier pour les cultural, postcolonial et autres gender studies, encore peu représentées dans les universités françaises) : c’était pour répondre à ce qu’il percevait comme une nécessité vitale que Jérôme Vidal a créé, en 2003, les Editions Amsterdam.
C’est ainsi qu’ont été traduits chez Amsterdam nombre d’ouvrages importants comme "les Lumières radicales. La philosophie, Spinoza et la modernité (1650-1750)", de Jonathan I. Israël, "Identités et cultures. Politiques des cultural studies" de Stuart Hall", comme divers textes capitaux des études féministes et queer tels que "la Pensée straight" de Monique Wittig ou "Défaire le genre", de Judith Butler. Un travail de traduction fondamental qui s’accompagne aussi de la publication d’une nouvelle génération d’essayistes de langue française comme Marie-Hélène Bourcier, Olivier Blondeau, Yann Moulier Boutang, Yves Citton, Laurent Lévy, Charlotte Nordmann, Christelle Taraud ou Jérôme Vidal lui-même (qui publie le 12 octobre "la Fabrique de l’impuissance 1. La gauche, les intellectuels et le libéralisme sécuritaire", un ouvrage qui devrait faire quelques vagues…).
Au vu des noms des auteurs qu’on vient de citer et des revues ("Vacarme" et "Multitudes") qui leur sont associées, on aura compris qu’est en train de se regrouper autour des Editions Amsterdam tout un courant de pensée proche de cette nouvelle gauche radicale qui, à travers le monde, se réfère aussi bien à Michel Foucault et Pierre Bourdieu, qu’à Toni Negri, Slavoj Zizek ou Giorgio Agamben.
Pour aller plus loin, accélérer le mouvement et intervenir plus vite dans les grands débats de l’heure, les Editions Amsterdam viennent de lancer une ambitieuse "Revue internationales des livres & des idées". Bimestrielle, elle "voudrait introduire dans le monde francophone, selon l’éditorial du n°1 (septembre-octobre), en la renouvelant, la tradition que le Times Literary Supplement, la New York Revue of Books, la London Review of Books, et plus récemment, Bookforum ont contribué à inventer, à maintenir et à développer dans le monde anglophone."
Textes de haut niveau, souvent très longs (à l’ère du tout-zapping et du digest généralisé, c’est déjà une prise de position politique), comptes-rendus de livres encore non traduits en français, mise en page austère et édition janséniste (pas de sous-titres, ni de présentation des auteurs dont les livres sont chroniqués : dommage), l’objet rappelle effectivement les modèles revendiqués.
Au sommaire notamment de cette première livraison, dédiée à André Schiffrin, des articles de Frédéric Nayrat sur "Géographie de la colère : la violence à l’âge de la globalisation" de l’anthropologue indien Arjun Appadurai, de Jérôme Vidal sur "les ’’intellectuels’’ et le Parti socialiste", ou la première partie d’un long et passionnant entretien avec Stuart Hall sur le thème "Pouvoir et Culture".
Bernard Loupias
Question: mais qui est donc Alberto Toscano?
Editorial
Nous sommes nombreux à regretter l’absence en France de véritables lieux publics où la critique littéraire, savante et politique pourrait s’exercer et s’épanouir. Nous sommes nombreux à regretter l’espace toujours plus réduit et intermittent que lui accordent la plupart des grands médias. C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui La Revue internationale des livres et des idées, qui voudrait introduire dans le monde francophone, en la renouvelant, la tradition que le Times Literary Supplement, la New York Review of Books, la London Review of Books et, plus récemment, Bookforum ont contribué à inventer, à maintenir et à développer dans le monde anglophone.
La Revue internationale des livres et des idées sera ainsi :
■ une revue de débat, attachée à la mise en évidence de la dimension politique des savoirs et des idées, à la mise au jour des lignes de partage, des points de rencontres, des points forts et des points aveugles des positions intellectuelles et politiques existantes ou émergentes, dans toute leur diversité ;
■ une revue critique, consacrée presque exclusivement à l’actualité du livre, de la pensée et de la recherche, aux essais les plus innovants, à la littérature de création, aux travaux les plus « critiques » – qui viennent troubler les savoirs établis et mettre en question les imaginaires sociaux et politiques ;
■ une revue d’actualité, intervenant dans le débat public, portant sur l’actualité un regard décalé et contribuant à la redéfinir ;
■ une revue transnationale, avec un tiers de comptes rendus de livres non disponibles en langue française, un tiers environ de contributeurs étrangers, une sélection d’articles des meilleures revues internationales et une attention toute particulière portée aux traductions ;
■ une revue sans équivalent par son ouverture sur la scène littéraire et intellectuelle internationale.
Nous faisons le pari de la curiosité et de l’intelligence critique des lecteurs, parce que la pensée, la critique, la politique et la vie exigent d’autres pratiques d’écriture et de lecture, d’autres formats, d’autres rythmes que ceux qu’impose la lecture-zapping des grands médias.
La Revue internationale des livres et des idées sera ainsi aux côtés des lecteurs, des auteurs, des éditeurs, des revues et des libraires qui, ces dernières années, à l’heure de tous les renoncements, ont contribué à maintenir dans l’espace public l’exigence de penser et d’agir. Quelles que soient nos différences, nous unirons nos efforts.
Ce premier numéro de La Revue internationale des livres et des idées est dédié à André Schiffrin, grand passeur international des livres et des idées. Let’s keep up the good work together !
Sommaire du numéro 1 (sept-oct 2007)
à propos de Jean Potocki, Manuscrit trouvé à Saragosse
à propos de Arjun Appadurai, Géographie de la colère : La violence à l’âge de la globalisation
à propos de Mike Davis, Petite histoire de la voiture piégée
à propos de Georgi Derluguian, Bourdieu’s Secret Admirer in the Caucasus: A World-System Biography
(1re partie)
réalisé par Peter Osborne & Lynne Segal
Adieux aux Cahiers (1er épisode)
à propos de Fredric Jameson, Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif
à propos de Orson Scott Card, La Saga des ombres et Le Cycle d’Ender
à propos de Michael Scott Christofferson : French Intellectuals Against the Left.
à propos de Jean Hatzfeld, La Stratégie des antilopes et Scott Strauss et Robert Lyons, Intimate Enemy, Images and Voices of the Rwandan Genocide
à propos de Jack Goody, The Theft of History
à propos de Charles Darwin’s Origin of Species et The Correspondance of Charles Darwin, vol. xiv et xv
un portrait
Conversations with History: Perry Anderson (en anglais)
Un essai de Perry Anderson sur la London Review of Books a été publié dans la premier numéro de La Revue internationale des livres et des idées.
Qu'est-ce qu'une recension?
Trop de critiques, comptes rendus ou recensions, publiés ici ou là, ne respectant pas ces réquisits, nous nous permettons ce bref rappel – dont le contenu devrait néanmoins aller de soi pour beaucoup.
Une recension est, bien sûr, d’abord un compte-rendu ; elle vise à donner une idée précise du contenu de l’ouvrage recensé : son objet, le problème qui constitue son point de départ, ses questions, ses thèses et conclusions principales, sa terminologie et le réseau des concepts qu’il déploie, sa méthode, la nature et la structure de son argumentation, son organisation et sa table des matières, son apparat critique (notes, bibliographie, index), ses sources primaires et secondaires, ainsi que, s’il y a lieu, son style et les procédés rhétoriques qu’il met en oeuvre.
Elle cherche de plus à situer l’ouvrage par rapport aux travaux précédents de son auteur et à la littérature existante sur le même sujet ; autrement dit, elle s’efforce d’en mesurer l’originalité et de jauger l’importance de sa contribution au champ de recherche dans lequel il intervient – ce qui suppose bien entendu une bonne connaissance de ces travaux, de cette littérature et de ce champ.
Une recension a une dimension critique et doit proposer une évaluation de l’ouvrage considéré, de la rigueur, de la force et du poids de son argumentation, ainsi que de son originalité. Une recension apporte ainsi des éléments de réponse aux questions suivantes : Dans quelle mesure l’ouvrage innove-t-il par le choix de son objet, par la façon de l’aborder, par sa démarche ou par ses conclusions ? Quels sont ses points forts et, le cas échéant, ses points aveugles ? Contribue-t-il à déplacer et transformer les problématiques établies sur le sujet ? Si l’ouvrage qui fait l’objet d’une recension est une traduction, sa traduction devra aussi faire, dans la mesure du possible, l’objet d’une évaluation.
Une recension devrait de plus, quand la chose est appropriée, cerner le cadre épistémologique, la signification politique et les effets idéologiques possibles de l’ouvrage considéré, et donc répondre aux questions suivantes : L’ouvrage s’inscrit-il dans un cadre disciplinaire défini ou vient-il au contraire troubler le découpage institutionnel des savoirs ? Se soutient-il du projet de « faire science » ou vient-il perturber le partage entre « science » et « non-science » ? Vient-il mettre en question la monopolisation des lieux de production des savoirs légitime ? En d’autres termes, par quelle politique des savoirs est-il sous-tendu ? Ou encore : Quelles dispositions, quelles pensées et quels affects vise-t-il à produire ou est-il susceptible d’éveiller chez ses lecteurs ? Quels pourraient être son sens et ses effets dans le contexte idéologique et politique présent ? Dans le même esprit, les enjeux théoriques, culturels et politiques de la traduction d’un ouvrage méritent, le cas échéant, examen.
Bien entendu, certains ouvrages se prêtent plus que d’autres à ce type de questionnement, et tous les ouvrages ne sont pas susceptibles de ce genre de lecture. Il n’est pas question de plaquer sur un ouvrage de telles interrogations. Et, dans le cas où il serait judicieux d’aborder un ouvrage sous ce jour, il convient de le faire avec une conscience aigue du caractère problématique de ces questions.
Une recension n’est pas un billet d’humeur ou une réclame. Elle ne vise pas à « encenser » et encore moins à « démolir » un auteur ou un livre. Elle présuppose et doit montrer que l’ouvrage a de l’intérêt, ne serait-ce, minimalement, que comme symptôme de l’époque. Une recension n’est pas non plus un simple prétexte pour son auteur à faire étalage de ses vues personnelles. Néanmoins, une recension est, dans le meilleur des cas, un essai et une intervention, elle suppose l’engagement de son auteur, l’affirmation d’un point de vue informé et réfléchi sur l’ouvrage et sa matière.
Enfin, l’auteur d’une recension doit absolument tenir compte du fait que La Revue internationales des livres et des idées n’est pas une revue spécialisée, qu’elle est une revue transdisciplinaire, et qu’il s’agit pour elle de favoriser la démocratisation et la circulation des savoirs entre les disciplines, dans l’espace social et à travers les frontières nationales et linguistiques. Si le recours à un vocabulaire technique ou à des cadres conceptuels et théoriques spécifiques est nécessaire, il doit être accompagné d’un travail de traduction et d’explicitation qui permette à des lecteurs néophytes, qui ne sont pas spécialistes du domaine de recherche en question, de lire et de comprendre sans trop de difficulté la recension. Ce point est fondamental.
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